En 2025, certains métiers affichent un taux de recrutement supérieur de 30 % à la moyenne nationale, malgré un contexte économique incertain. Les employeurs privilégient désormais des profils hybrides capables de s’adapter à des fonctions transversales, brouillant les frontières traditionnelles entre secteurs.
Des secteurs habituellement considérés comme saturés enregistrent une hausse inattendue des offres d’emploi, conséquence directe de la transition numérique et environnementale. Les parcours atypiques, autrefois écartés, se retrouvent valorisés par les recruteurs à la recherche de compétences rares et actualisées.
Plan de l'article
Pourquoi les métiers en E sont-ils au cœur des recrutements en 2025 ?
La transformation numérique bouleverse le marché de l’emploi et place les métiers en E en première ligne. Le secteur du numérique ne cesse de s’étendre : en septembre 2023, on comptait déjà 73 819 offres d’emploi, pour 86 469 salariés en poste. Cette croissance, soutenue par l’explosion des applications, l’essor du cloud, la montée de la big data et les impératifs de cybersécurité, s’affiche dans tous les chiffres publiés par France Travail. Pas moins de 95 métiers relèvent désormais du vaste domaine informatique et télécommunication. Les fonctions se multiplient, du développement web à la protection des systèmes d’information.
Les métiers en tension, régulièrement recensés par France Travail, esquissent le nouveau visage de l’emploi. La cybersécurité et le cloud souffrent d’une rareté criante de candidats, tandis que les métiers du webmarketing captent à eux seuls 29 % des offres du web, selon la Dares. Le secteur IT, de son côté, concentre 36 % des embauches numériques. Aujourd’hui, aucune entreprise ne peut se permettre de négliger la sécurité des données, la maîtrise de ses flux ou sa visibilité sur le web.
Pour mieux cerner l’étendue des métiers concernés, voici les grands axes qui tirent la demande :
- Développement web : pilier de la digitalisation.
- Data et big data : exploitation des données pour piloter et décider.
- Cloud et cybersécurité : garantir la sécurité et la fiabilité des infrastructures.
- Webmarketing et e-business : attirer, convertir, fidéliser la clientèle à l’ère numérique.
Le manque de candidats qualifiés alimente une compétition féroce entre employeurs. Résultat : les opportunités professionnelles se multiplient pour ceux qui disposent des compétences techniques recherchées. Les analyses de la Dares et de France Stratégie sont sans ambiguïté : la dynamique de recrutement des métiers en E colle au rythme effréné de la transformation économique du pays.
Panorama des métiers en E qui vont faire la différence cette année
Les métiers web dominent nettement les recrutements actuels. Le développeur web reste la clé de voûte du numérique, que ce soit en front-end ou en back-end. Les entreprises traquent les profils capables de manier HTML, CSS, JavaScript, Python ou d’autres langages. La demande s’étend aussi aux data analysts et data scientists, dont le rôle consiste à transformer des torrents de données en outils de pilotage stratégique. Dans leur sillage, l’ingénieur DevOps fluidifie la production logicielle tandis que l’UX-UI designer affine l’expérience utilisateur sur chaque plateforme.
Les domaines du cloud et de la cybersécurité sont tout aussi convoités. Les administrateurs réseaux, systèmes et cloud bâtissent des architectures robustes et fiables. Les experts en cybersécurité traquent les vulnérabilités et veillent sur l’intégrité des données sensibles. Cette expertise se paie, la rareté des profils poussant les salaires à la hausse.
À côté de la technique pure, la sphère webmarketing s’impose comme un levier de croissance. Le community manager et le responsable marketing digital orchestrent la réputation des marques, gèrent la visibilité et pilotent l’engagement sur tous les canaux numériques. Le chef de projet digital, quant à lui, fait le lien entre les équipes et garantit le bon déroulement des projets.
Pour donner une vue d’ensemble, voici les métiers en E les plus recherchés actuellement :
- Développeur web : il bâtit les plateformes et services numériques au quotidien.
- Data analyst : il donne du sens aux chiffres et éclaire les décisions stratégiques.
- Expert cybersécurité : il protège les ressources numériques de l’entreprise.
- Chef de projet digital : il coordonne les équipes et pilote la transformation digitale.
- Community manager : il anime et fédère la communauté en ligne.
La spécialisation s’affine, mais la polyvalence reste très appréciée, notamment dans les structures à taille humaine. Les métiers en E, à la croisée des compétences techniques et créatives, dessinent un horizon professionnel où ceux qui savent s’adapter tirent leur épingle du jeu.
Quels secteurs et entreprises recherchent activement ces profils ?
Le secteur des services capte la majorité des embauches prévues pour les métiers en E : il concentre 64,4 % des recrutements anticipés en 2025. Sociétés de conseil, ESN (entreprises de services du numérique), agences digitales… Toutes recherchent des spécialistes du développement, de la data, du cloud ou du webmarketing. Les besoins couvrent aussi bien les grandes entreprises en pleine transformation numérique que les PME à la recherche de profils agiles.
Le secteur du commerce mise sur l’expérience client et la performance digitale. Il prévoit 11,6 % des projets d’embauche, dans un contexte de rareté persistante des candidats. E-commerce, grande distribution, enseignes omnicanales : tous recrutent des responsables e-commerce, gestionnaires de contenu, analystes data ou experts SEO. Les structures qui digitalisent leur relation client ou leur logistique cherchent à renforcer leurs équipes avec des profils polyvalents et adaptables.
L’industrie suit, même si elle ne représente que 8,3 % des besoins en recrutement. Les industriels recherchent avant tout des chefs de projet digital, des ingénieurs cloud ou des analystes en cybersécurité, des postes devenus incontournables pour accélérer l’automatisation et la sécurisation des opérations.
Côté territoires, la dynamique ne se limite plus à Paris. Les régions Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et PACA se démarquent par la densité de leurs offres. Paris reste en tête, mais les métropoles régionales accélèrent, soutenues par des pôles numériques dynamiques et la multiplication des projets IT.
Se former et postuler : ressources pratiques pour lancer sa carrière
Entrer dans les métiers en E, c’est d’abord maîtriser les compétences attendues. Les profils recherchés conjuguent polyvalence, curiosité, rapidité d’apprentissage, aisance avec les outils numériques et capacité à évoluer sans cesse. L’offre de formation s’est étoffée pour répondre à cette demande : BTS, BUT informatique, masters spécialisés, bootcamps intensifs ou certifications courtes, chaque parcours s’adapte aux besoins du marché et aux contraintes des entreprises.
Pour s’orienter, France Travail propose MétierScope. Ce service recense les modalités de recrutement, analyse les formations disponibles et détaille les compétences attendues pour chaque métier. Un outil utile pour évaluer les parcours possibles, comprendre les attentes des employeurs et anticiper les évolutions des métiers en E.
Les plateformes d’emploi spécialisées et les réseaux professionnels tels que LinkedIn, Welcome to the Jungle ou Hellowork jouent un rôle central : ils facilitent la rencontre entre candidats et entreprises, multiplient les offres (CDD, CDI, missions) et permettent de cibler les besoins selon les compétences. Forums, salons spécialisés, hackathons et autres événements professionnels complètent le dispositif, en particulier pour les profils techniques et hybrides.
Rester attentif à l’évolution du marché s’impose comme une stratégie payante. Les données de la Dares et de France Travail mettent en lumière de nouveaux métiers et une évolution constante des besoins. Miser sur la formation continue et développer des compétences transversales, c’est élargir son horizon professionnel dans un secteur où la transformation ne ralentit jamais.
Face à l’accélération du numérique, la demande de profils en E ne faiblit pas. Les opportunités sont là, pour ceux qui prennent la vague à temps et s’arment des compétences qui font la différence.