Les changements prévus en 2030 : tendances et perspectives pour l’avenir

En 2030, plus de 85 % des emplois qui existeront dans le secteur des technologies de l’information n’ont pas encore été inventés, selon une estimation du World Economic Forum. Les algorithmes décisionnels et l’automatisation chamboulent déjà les organigrammes, tandis que la pénurie de talents s’aggrave dans la cybersécurité et l’intelligence artificielle.Les entreprises réajustent leurs critères de recrutement, laissant de côté les parcours scolaires classiques au profit de compétences polyvalentes. Les itinéraires professionnels tout tracés se font rares. Désormais, certifications, apprentissage en continu et mobilité à l’international prennent le dessus dans la course à l’emploi.

Panorama des grandes tendances qui façonneront l’emploi IT en 2030

Le numérique sur le territoire français ne ralentit pas : le secteur a généré 69,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024, selon Numeum. La tendance de fond ne faiblit pas, portée par une demande de spécialistes toujours croissante. La transformation numérique et l’essor de nouvelles technologies, cloud, IA générative, cybersécurité, modifient profondément les modes d’organisation, ouvrant la voie à des compétences inédites.

Pour donner une idée concrète de l’ampleur de ces évolutions :

  • La France estime à 115 000 le nombre de nouveaux postes d’ingénieurs informatiques à créer d’ici 2030 (source : France Stratégie).
  • Plus de 10 000 formations spécialisées en numérique existent déjà, d’après France Travail.
  • À l’horizon 2030, plus de 800 000 postes seront vacants chaque année, tous secteurs confondus selon l’OCDE.

Les métiers digitaux se multiplient et affichent une croissance à plusieurs chiffres : data scientist, spécialiste cybersécurité, professionnel du cloud… Le Plan France 2030 engage 54 milliards d’euros sur cinq ans pour accélérer la mutation, renforcer la compétitivité et favoriser la montée en compétence. La formation continue s’impose, la spécialisation devient courant, chaque acteur, privé comme public, accélère pour ne pas se laisser distancer.

L’IA générative change la donne et force les entreprises à revoir l’ensemble de leur gestion RH. L’Institut Sapiens et Gartner l’annoncent : seuls ceux qui apprennent vite, cultivent leur agilité et domptent la technologie tireront leur épingle du jeu. L’investissement dans la formation devient massif en région, l’État soutient ces efforts, et la bataille s’étend au-delà des frontières nationales.

Quels métiers émergents et fonctions clés anticiper dans le secteur technologique ?

L’essor de l’intelligence artificielle et l’explosion des données bousculent la définition même du métier IT. France Stratégie l’affirme : 115 000 postes supplémentaires d’ingénieurs informatiques devraient voir le jour d’ici 2030, mais les profils seront bien différents des standards d’hier. Les entreprises recherchent désormais des experts capables de marier technique pointue et compréhension concrète des enjeux métier.

Plusieurs grandes fonctions ressortent de cette mutation accélérée. Le data scientist analyse et automatise, l’analyste en cybersécurité défend contre des attaques toujours plus sophistiquées. D’autres poussent : BIM managers pour piloter numériquement le bâtiment, techniciens en automatisme connectant machines et systèmes, pilotes de drones transformant logistique, énergie et agriculture.

L’IA générative engendre aussi des métiers tout neufs, longtemps réservés aux pionniers et désormais en plein envol. Parmi ces rôles émergents : prompt engineer, spécialiste de l’interaction homme-machine ; IA UX designer, concepteur d’expériences orientées IA ; deepfake reviewer, décodeur des manipulations numériques. Entre technologie et réflexion humaine, les cogniticiens inventent de nouveaux usages, les responsables IA éthique veillent à la conformité des systèmes.

Cet élan touche tous les domaines, comme en témoignent ces exemples :

  • Industrie : automatisation avancée, robotique, maintenance prédictive
  • Santé : exploitation massive des données médicales, IA appliquée au diagnostic
  • Énergie : supervision intelligente des infrastructures, cybersécurité industrielle

Sous l’effet du Plan France 2030 et face à des besoins techniques de plus en plus spécialisés, la spécialisation rime avec polyvalence et adaptation express. Le secteur IT devient un véritable laboratoire professionnel, où chaque nouvelle compétence peut ouvrir toute une série de perspectives inédites.

Compétences recherchées : ce que les recruteurs attendront demain

Impossible désormais de miser uniquement sur la technicité. Les employeurs privilégient aujourd’hui l’agilité d’esprit, la soif d’apprendre et la résolution de problèmes complexes. Ces compétences, parfois désignées sous le terme de soft skills, sont devenues de véritables critères d’embauche selon les retours de France Travail et des professionnels du secteur.

Avec la dynamique insufflée par le Plan France 2030, les exigences s’élèvent. Dix mille formations en France ont vu le jour, mais la mutation va plus vite encore : les profils recherchés sont ceux capables de suivre un environnement qui n’arrête jamais d’évoluer, d’intégrer rapidement de nouveaux outils, cloud ou IA en tête, et de multiplier les expériences. Les qualités attendues dépassent désormais la simple expertise technique ; gestion de projet, collaboration transversale et autonomie sont devenues incontournables.

Avec un secteur pesant près de 70 milliards d’euros, la recherche permanente de nouvelles connaissances et l’adaptation continue deviennent un standard. L’aisance avec les compétences dites transversales devient capitale, pour les salariés comme pour les entreprises. Réagir sans délai, apprendre sans pause, anticiper les prochains bouleversements, c’est cette cadence qui s’impose.

Un recrutement efficace repose donc sur plusieurs leviers :

  • Maîtrise des outils collaboratifs et vigilance technologique
  • Aptitude à s’autoformer et à adopter des méthodes agiles
  • Capacité à argumenter et proposer, avec un esprit critique affûté

Espace de travail moderne avec assistant holographique et plantes

L’impact de la transformation numérique sur les parcours professionnels et les opportunités à saisir

Le Plan France 2030 redistribue les trajectoires de carrière en investissant 54 milliards d’euros dans l’industrie et les technologies émergentes. Sous la pression de la transition énergétique, l’industrie et la construction se réinventent, entre rénovation, décarbonation, hydrogène vert et développement des énergies propres. Ces bouleversements génèrent une poussée sans précédent sur la demande de compétences numériques. France Stratégie chiffre à 115 000 le nombre de nouveaux postes d’ingénieurs informatiques à ouvrir d’ici à la prochaine décennie, sans compter les passerelles vers la cybersécurité, la data science ou le cloud.

Le tempo s’accélère : déploiement des véhicules électriques, modernisation des réseaux, digitalisation massive des services. L’hydrogène vert, soutenu par des groupes majeurs comme Air Liquide et Engie, fait déjà monter la demande sur le marché des électrolyseurs, objectif affiché : 6,5 GW en 2030. Ces mutations nourrissent des métiers inédits : technicien en automatisme, spécialiste des réseaux intelligents…

Mais la croissance numérique a son revers : centres de données, blockchain, objets connectés amplifient la consommation électrique. D’ici 2030, le secteur pourrait atteindre 60 TWh de demande. Les entreprises cherchent désormais des profils capables d’anticiper ces nouveaux défis, piloter des projets transversaux, concilier avancée technologique et contraintes réglementaires, en intégrant les derniers référentiels RSE.

Voici quelques professions qui s’imposent aujourd’hui comme des pivots stratégiques :

  • Expert en décarbonation industrielle
  • Chef de projet transition énergétique
  • Ingénieur infrastructure de recharge
  • Spécialiste cloud et cybersécurité

La transition numérique rebat les cartes, mais elle en crée aussi de nouvelles, à la croisée de la technique, de l’innovation et de la régulation. Un constat s’impose : celles et ceux qui sauront apprendre, s’engager et repousser les limites de leur métier dessineront le visage de l’économie de demain.